Wednesday, November 25, 2009

Essay in French IV



NOTRE AUTRE MOI

(PART IV)

Essay by Gustáv Murín


Qui est le chef ici ?

En 2004 à Athènes avant les J.O. ils ont résolu un important problème. Depuis des décennies, le centre de la ville était infesté de chiens errants.

Alors ils attrapèrent la majorité d’entre eux et les emportèrent de la ville. Et les voilà de retour. En les regardant attentivement on remarque que certains ont des colliers avec des marques d’identification dessus. Mais visiblement aucun des propriétaires originels ne s’en préoccupe beaucoup. Ce n’est pas un gros problème, car si vous ne leur prêtez pas attention, ils font de même avec vous. Les problèmes apparaissent lorsqu’ils sont en meute affamée.

Des chiens errants on en trouve à Belgrade, Kathmandou, pratiquement dans chaque ville du monde. Les gens les y ont amené de force. Les conséquences en sont parfois horribles. Dans mon quartier natal de Krasnany un des plus beaux et verts de Bratislava, il y a peu deux chiens de combat ont agressé un homme qui partait tôt au travail. Blessé plusieurs fois, il n’eut la vie sauve que grâce à une clôture. Lorsque les policiers les abattirent, leurs propriétaires portèrent plainte pour le remboursement des dommages pour les chiens euthanasiés.

Les victimes les plus tragiques sont les enfants. Il sera marqué à vie le gamin dont les bonbons se sont répandus dans la rue. Le chien errant commence à se battre pour eux avec le gamin, résultat un visage de gamin déchiqueté. Deux chiens loup ont encore mutilé une gamine de 11 ans qui au cours de gymnastique courait dans le parc .Ce sont les récits d’un tueur de chiens que nous avons en Slovaquie justement dans la ville de Zvolen. .Ville déjà mentionnée pour son nombre record de chiens élevés à la maison. Bien sûr que les cas d’attaques de personne est de loin plus important que les cas mortels. Dans les pays Tchèques, les médecins ont soigné en 2002 les blessures pour attaques de chien de 363 personnes, et l’année suivante déjà 571 agressés.

On pourrait considérer tout cela comme une quelconque mésentente entre espèces. Mais partout où se sont ruées vers les villes des hordes de singes, on constate leur agressivité manifeste. Ces singes nous prennent pour un attrayant objectif d’agression, vandalisent les boutiques, mais aussi les gens dans la rue. Le pire se déroule en Inde, où les hindouistes les vénèrent comme l’incarnation du dieu singe Hanuman et souvent les nourrissent de bananes et de pommes de terre. Leur nombre et leur agressivité avaient atteint une telle intensité que les autorités municipales de la métropole Delhi dans le passé avaient recruté des chasseurs de singe qui avaient pour tâche de capturer les primates et de les transférer dans les forêts. Une autre méthode consistait à dresser des groupes de grands singes bagarreurs qui pourraient pourchasser les petits groupes de singes pus petits. Tout cela sans succès, face à tant de singes qui pénètrent dans les bâtiments officiels et les temples, effrayent les pèlerins et leur volent leurs provisions. C’est le sort qui échut à l’adjoint du maire de la métropole indienne qui mourut au cours du week-end, après une chute du balcon de sa maison, où il s’efforçait de repousser l’attaque d’une meute de singes sauvages. Le paradoxe est qu’il était justement accusé par le Parti populaire Indien d’opposition, d’impuissance à débarrasser la métropole des calamités de ces singes.

La conclusion est simple. Alors que nous oublions que les animaux sont régis avant tout par des instincts bestiaux (et par conséquent aussi des instincts de tueurs), eux ne l’oublient pas. Et ils ne les ont d’ailleurs jamais abandonné. Et les curiosités sur un amour du chat et du chien, ou du serpent et de la souris, sont de simples curiosités.

L’amour des animaux chéris a-t-il franchi les limites du raisonnable ?
Ainsi résonnait le sous-titre d’un reportage du magazine Stern sur la poursuite de l’humanisation des animaux. Depuis des siècles déjà nous ne nous contentons plus seulement de la diversité des espèces animales que nous a légué la Nature. De nos jours 1200 espèces de chiens sont officiellement enregistrées. Plusieurs espèces de races domestiques sont croisées pour imiter les bébés : grands yeux, larges pommettes, poil doux. Et dans l’effort de créer une véritable rareté non naturelle, sont apparus aussi des chiens et des chats glabres, qui, sans l’incubateur que constitue le foyer et les attentions que leur prodiguent les êtres humains ne seraient déjà plus de ce monde. Une telle race nue chinoise est très prisée en Allemagne, bien que le coût d’un seul chiot oscille entre 10000 et 15000 euros. Pour certains bulldogs prime surtout une tête énorme, qui. étant trop grosse pour une mise à bas normale, ne pourrait donner naissance à la majorité des chiots sans césarienne. Le derrière biaisé du corps du chien de berger à la mode en Allemagne revient à payer cher une forte déformation des articulations. Les chiens nains tels le pékinois, le yorkshire, le chihuahua, ou le mops viennent souvent au monde comme sans avoir envie de vivre. A certains endroits ils ont la boîte crânienne mince comme une coquille d’œuf voire même trouée. Lorsque le cerveau est si faiblement protégé, il suffit parfois d’une tape amicale sur la tête et vous expédiez le chienchien dans l’autre monde. Ces chiens-là ont de fréquentes inflammations de la cornée. Jusqu’à 90 % des pékinois ont des problèmes articulaires, sont incapables de marcher et seraient vraiment justiciables de la chaise roulante.

Patricia Walz, docteur vétérinaire à Bonn, demande l’interdiction des animaux glabres. N’ayant que quelques dents fragiles qui se cassent facilement, ils sont dans l’incapacité d’absorber une nourriture solide .Selon le zoologue Thomas Bartels de l’Ecole supérieure vétérinaire de Hanovre toute cette armada de monstres animaux est le résultat de la quête de reconnaissance, d’admiration et de profit financier de la part des éleveurs.

Pour toutes ces raisons, il est tout à fait légitime de se poser la question de savoir jusqu’ où nous conduit encore cette humanisation des animaux domestiques. Car il pourrait aisément vous arriver de vous réveiller un jour et de poser avec surprise à votre sous-locataire à quatre pattes la question : »Chéri, est-ce bien encore toi » ?



(to be continued)

Wednesday, November 18, 2009

Essay in French III

NOTRE AUTRE MOI

(PART III)

Essay by Gustáv Murín




Vivons nous dans l’erreur ?

Suprême paradoxe que ces preuves d’amour envers les animaux qui font l’admiration de la société entière, mais qui représentent du point de vue sentimental conscient un investissement à sens unique. Les animaux, tels des automates vivants, nous copient fidèlement nos sentiments supposés, mais la base n’est pas consciente, elle est juste réflexe.

Pour les chats par exemple nous ne sommes absolument pas des êtres aimés, mais des serviteurs qui les servons fidèlement, comme pour le lord anglais le servait son valet indien. Lui aussi parfois récupérait des vêtements déjà portés, voire des bonbons en récompense. On peut émettre l’hypothèse selon laquelle même la façon qu’a le chat de se frotter contre nos jambes en signe de bienvenue n’est en fait rien d’autre que son réflexe pour nous marquer avec la graisse de ses oreilles. Il est en revanche tout à fait certain qu’il ne faut pas compter sur un amour vrai de la part d’un chat.

De plus les animaux ne réagissent pas à nous comme à des êtres concrets mais face à un réflexe conditionné et primitif. Il est aussi bien connu depuis belle lurette qu’à la différence des gens, ils ne savent pas corriger leur rapport sentimental à l’épreuve des faits. Ce qui rend possible de remplacer une mère biologique par un jouet mécanique que les petits canetons, à un certain stade d’évolution, suivront aveuglément. Ainsi c’est seulement grâce à cela que William Lishman, canadien passionné de vol en deltaplane à moteur, réussit avec ses amis à dresser tout un troupeau d’oies à le suivre en vol comme leur autorité naturelle, inculquée dés la naissance. Pour elles, le deltaplane à moteur représente la mère à laquelle elles sont soumises aveuglément, et ni le bruit du moteur, ni la créature étrange que manipule leur mère ne les soucie.

Nous prenons ce cas extrême afin d’expliquer jusqu’où est déjà parvenue notre « hominisation » des animaux, et la mythologisation de leur ressemblance humaine. On peut aussi introduire un exemple historique de l’ampleur prise par un tel amour envers son propre animal.


L’amour passe par le ventre

Salvador Dali et sa femme Gala avaient sur leurs vieux jours un lapin apprivoisé, qu’ils adoraient et qui était toujours avec eux. Mais un jour qu’ils devaient se préparer à un long voyage, ils affrontèrent le dilemme habituel de tous les propriétaires d’animaux domestiques- que faire de lui ? Ils en discutèrent jusqu’à la nuit. Le lendemain Gala prépara un excellent déjeuner

et à cette occasion fit part de sa décision. Elle était dans les assiettes. D’après elle, c’était pur bonheur que celui qu’elle aimait, pénètre en son intérieur sous une forme appétissante et se fonde amoureusement dans son corps. C’était selon elle une fusion plus aboutie que le sexe. Il convient d’ajouter que cette logique fit vomir Dali.


Quand c’est trop, c’est trop…

D’après l’article du professeur Oto Ulca jusqu’à presque deux tiers de tous les foyers aux USA abritent quelque petit animal gâté. En 1992 on comptait environ 48 millions de chats, et 15 ans plus tard, en 2007, déjà plus de 70 millions. A cela ajoutons 60 millions de chiens. Cet amour des bêtes est aussi une grosse affaire. En Italie les dépenses courantes pour un animal domestique se montent en moyenne à 46,9 euros par mois. Soit quatre fois les dépenses d’un foyer italien pour les livres ou les supports pour musique. Presque la moitié des propriétaires aux USA n’hésite pas à dépenser n’importe quel montant pour l’agrément de son chéri. L’organisation American Pet Products Manufacturers Association évalue le chiffre d’affaires annuel de cette branche du marché à plus de 38,4 milliards de dollars.


Les animaux dans la ville

Ce qui est petit est gentil. Mais s’il y en a trop, les problèmes surgissent. Un petit chéri de chien c’est le bonheur, mais des dizaines de milliers de ces chéris dans une ville, c’est le début des embarras. Les animaux en ville nous aident à surmonter le paradoxe de la solitude dans la foule. Bien qu’ainsi nous les traînions dans un milieu qui n’est pas leur milieu naturel et qu’à l’inverse leurs besoins naturels dépassent la capacité d’absorption de ce milieu. Et oui il s’agit aussi de cela.

D’après les statistiques les passionnés les plus nombreux d’animaux domestiques sont les Italiens. Un par personne, nouveaux-nés compris. Ils détiennent dans le pays 25 millions de poissons d’aquarium, 12 millions de et de perroquets, 8 millions et demi de chats et 7 millions de chiens. Les chiens règnent sur les foyers des Etats-Unis (jusqu’à 21 pour 100 habitants), suivis de l’Australie, de l’Irlande et de l’Angleterre. A elle seule la reine d’Angleterre en possède quatorze. En France un habitant sur cinq en détient. Et un chauffeur de taxi parisien sur sept garde son chéri avec lui pendant son service. Dans l’ensemble de la capitale du pays on enregistre 200 mille chiens, soit un chien pour dix habitants. A Zvolen en Slovaquie centrale il y en a 11 mille, à savoir un pour quatre habitants. Cela s’explique aussi parce qu’en réalité il y a à Paris cinq fois plus de chiens que déclarés par leurs propriétaires, à cause des redevances. Cela n’aurait pas d’importance, si les non déclarés ne devaient eux aussi sortir faire leurs besoins. Ainsi, chaque jour à Paris, ils produisent pendant leurs promenades quotidiennes avec leurs maîtres jusqu’à 10 tonnes d’excréments. La solution aurait pu être via les motos balayeuses spéciales, mais leur utilisation coûtait à la ville plus d’un demi million d’euros par an. D’où la décision d’obliger les propriétaires à nettoyer après leurs chiens sous menace d’amende pouvant aller jusqu’à 230 euros.

Ce problème ne dérange pas seulement les autorités parisiennes, ainsi dans la ville finlandaise de Turku sont essayées les premières toilettes au monde pour chien, placées dans un parc de la ville. Elles sont équipées de bornes à pipi entourées de sable blanc. Une idée très semblable était déjà dés 1993 apparue aussi dans le dixième arrondissement de Prague, où cette année là avaient été perçus des propriétaires des 3800 chiens des redevances administratives pour plus d’un million de couronnes, soit environ 30800 euros. Ce qui semblait un capital suffisant pour installer 33toilettes publiques pour chiens. D’autres quartiers de Prague et la métropole morave de Brno manifestaient de l’intérêt pour cette expérience. Mais il ne semble pourtant pas que cette idée ambitieuse ait eu du succès Car dix ans après, le populaire metteur en scène tchèque Zdenek Trosek se plaignait dans un entretien avec la presse que « nos parcs à Prague servent essentiellement de toilettes pour chien.

Comme les chiens ne savent pas encore lire, ils n’ont pas de problème pour sortir faire leurs besoins dans l’aire de jeu pour enfants au lieu du parc. Selon une émission de radio, à cause de cela, jusqu’à 200 infections différentes pourraient menacer les enfants, mais Madame la rédactrice en chef a probablement exagéré. Pour autant ce n’est certainement pas sain. Impossible d’affirmer que ceux que l’on nomme « les canilâtres» n’en sont pas conscients. Oui, j’ai vu lors d’une promenade à Vienne une femme élégante qui mettait dans un sac les déjections de son chien. Mais je vois aussi comment, chaque jour dans notre quartier, pourtant bien doté en parcs, les propriétaires de chiens ignorent ostensiblement les poubelles à déchets spécialement équipées de sachets que l’administration municipale a fait installer aux frais non négligeables de nous tous, apparemment inutilement.



(to be continued)

Wednesday, November 11, 2009

Essay in French II


NOTRE AUTRE MOI

(PART II)

Essay by Gustáv Murín



Nos clients à quatre pattes

Si nous nous absentons, des « dogsitters », mieux payés que des « babysitters », se précipitent auprès de nos chéris esseulés ! Des « hôtels » pour animaux domestiques est sortie une apparition. A Los Angeles le Pet Orphans Fund (ou Fondation pour les animaux orphelins !) offre à chaque chien vagabond, outre la garantie d’une nourriture équilibrée, un local carrelé avec tapis, divan et télévision. Combien de sans domicile fixe de Los Angeles seraient ravis d’avoir un tel luxe, mais ils ne présentent sans doute pas le même intérêt que les chiens. Dans le New York Times (24.9.2006), un reportage argumenté décrit le Top Dog Country Club de New Germany, état du Minnesota, où, aux réalisations déjà présentées s’ajoutent piscine, nourriture de luxe, possibilité d’écouter de la musique, et même des soins de pédicure avec. vernis à griffes. Tout cela dans des bungalows clôturés, des villas ou des suites. Dans les niches ne vivent plus que les chiens prolétaires.

Un certain Blake Walliser de Denver, état du Colorado, a installé dans son hôtel pour chien, dans lequel travaillent à plein temps quatre employés, un système de caméras. Grâce auquel les propriétaires des « hôtes de l’hôtel » peuvent, lors de leurs vacances sur le îles Hawaï ou sur l’Himalaya, vérifier personnellement à distance, comment se portent leurs chéris.

En Slovaquie, on raconte le cas d’un vétérinaire qui fut confronté à une tâche pas facile. Une certaine dame lui rendit visite avec une demande qu’aucun hôtel ne pouvait satisfaire. Et donc, elle avait recours à un spécialiste ! Cette dame qui devait partir en vacances demandait au docteur vétérinaire, qu’il veille pendant ce temps sur « son » mouche (elle affirmait en effet qu’il s’agissait d’une mouche mâle). Après une courte hésitation, le vétérinaire se prit de pitié pour cette femme et accepta cette tâche inaccoutumée. Mais les portes à peine refermées derrière cette dame, le problème se présenta. De quoi se nourrit le mâle de la mouche ? Tous les aliments disponibles dans le commerce comptent sur le plus de clientèle possible, et de la bouse de vache dans le cabinet de consultation ne serait pas du meilleur effet. Ce dilemme n’ayant pas pu être réglé pendant l’absence de la propriétaire « du » mouche, le pensionnaire concerné termina ainsi son chemin de vie. Mais le vétérinaire ne renonça pas et dégotta à temps « un » mouche frais (cette fois là déjà un petit mâle de mouche démontré) et le remit solennellement à la dame émue. Il soupira sincèrement quand elle sortit, mais il n’en était pas quitte pour autant .Une semaine plus tard, la dite dame revint et régla au dévoué vétérinaire des honoraires supplémentaires, car « son » mouche était maintenant bien plus alerte et portait sur lui la preuve des soins d’un spécialiste. Cela a t’il besoin de commentaire ?


Même différents, ils nous ressemblent tout à fait

Le type de nourriture en conserves mentionné, mais surtout la vie « humanisée » de nos chéris, les porte à adopter avec notre style de vie la panoplie presque complète des maladies civilisées. De bonne foi nous imposons à nos chéris notre mode de vie et ne voulons pas reconnaître qu’avec le bon nous leur refilons aussi le mauvais. Ainsi nos chéris souffrent-ils de névrose, de dents cariées, d’ulcères à l’estomac, mangent trop et sont obèses, sont sujets à des crises d’épilepsie, et meurent d’infarctus et de cancer tout comme nous. Ils ont aussi des maladies typiquement civilisationnelles comme les allergies. A Broumov, en pays tchèque, on a même soigné un cheval de course allergique à …l’avoine.

Et afin de faire le tour complet du processus d’humanisation de notre alter ego, nous leur prescrivons des régimes à suivre, leur délivrons des pilules contre cette névrose et les services de soins vétérinaires réguliers nous sont devenus une évidence. Mais peu savent que ces derniers franchissent déjà maintenant et de loin la limite des soins courants pour un animal malade.

Pour les champions pure races des diverses concours, il en va non seulement de leur santé, mais aussi de leur beauté. On leur pose des couronnes métalliques, voire des dents complètes en céramique. Une spécialité : l’arrachage de dents et le brossage du tartre sous anesthésie. Les participants au 16e congrès international de vétérinaires à Vienne recommandaient « …de laver les dents au chien, qui par manque d’hygiène est menacé des mêmes problèmes que son maître ».

Les colosses pharmaceutiques se font la course avec leurs offres de produits contre les maux, depuis l’arthrite jusqu’à la sénilité. Les vétérinaires se spécialisent -des anesthésistes, via les chirurgiens orthopédiques jusqu’aux toxicologues. Et les psychiatres ne sont pas en reste ! A Westbury, état de New York, vient d’ouvrir un centre médical vétérinaire doté d’installations complexes, comprenant radiothérapie, ….., résonance magnétique…….et kinésithérapie. On y pratique couramment des opérations du cœur, des transplantations de reins, des soins oncologiques. Selon les informations de l’Evening Standard, Madame Lise Hansen a inauguré en 1988 à Londres la première clinique vétérinaire homéopathique. A Kostelec nad Ohri on dispose d’un « centre de transfusion pour chien ». La chaîne de télévision C.N.N. fait de la publicité pour l’acuponcture pour chien, mais l’offre ne s’arrête pas là. Aux U.S.A. une opération de pose de radio simulateur cardiaque, avec garantie de 3 ans et demie, sur un doberman peut coûter jusqu à 1100 dollars. Ils y ont aussi introduit dans l’église une cérémonie particulière : la bénédiction d’animaux (probablement en cas de panne de stimulateur cardiaque).

Et si tout cela ne suffit pas, le dernier recours est le bureau spécialisé de pompes funèbres. Un cercueil garni de soie bleue ou rose plus une cérémonie digne de deuil, ressortent à 1500 dollars. Ainsi le dernier adieu à votre chéri n’est-il déjà lui non plus laissé au hasard. Au château d’Edinburgh on montre fièrement aux visiteurs le cimetière pour chiens qui remonte à plusieurs siècles.

L’amour après la mort

A en croire un titre d’une certaine feuille de choux tchèque- « Une femme a sauvé un chiot en lui faisant du bouche à museau »- nos chéris peuvent déjà aussi compter sur le premier secours médical ! Mais quelques cas connus existent où, pendant l’ouragan dévastateur Katrina, des gens ont risqué leur vie, et même ont péri, rien que pour sauver leurs animaux adorés.

On peut également mentionner le cas concret d’un homme de la République Sud Africaine, qui n’a pas hésité à risquer sa vie pour son chien. Monsieur Len Stock se promenait avec sa femme et ses six chiens, quand l’un d’eux sauta dans l’eau. Lorsque l’homme entendit des sons étranges, il pensa que son chien avait eu un infarctus et lui sauta après à son tour. Le chien disparut sous la surface, l’homme le saisit et le sortit- de la gueule d’un crocodile.

Marie Coleman, une fillette australienne âgée de cinq ans a même été distinguée pour avoir sorti son chaton Sooty de la gueule d’un python long de trois mètres. La question reste de savoir si cet héroïsme n’était juste que manque d’imagination sur les conséquences que peut avoir un véritable combat avec un énorme serpent.

Pourtant bien plus souvent une bonne somme d’argent suffit à sauver le petit chéri trop gâté. Un bel exemple de cette sollicitude nous vient du célèbre acteur français Belmondo, qui gavait son petit chien de tant de bonnes choses qu’il engraissa et eut un infarctus. Belmondo ne spécula pas et paya pour sauver l’animal des sommes horribles à un spécialiste qui s’en trouvait bien lui aussi car depuis Belmondo n’en avait pas changé. Allant jusqu’à l’inviter aux croisières sur son yacht. Sauf que par grand vent le bateau bondit soudain, que l’ami des animaux perdit l’équilibre et qu’en tombant il écrasa le petit gâté sous son propre poids.

Quant à savoir s’il y a un enseignement à tirer de tout cela, je vous laisse en décider…


(to be continued)

Wednesday, November 4, 2009

Essay in French I


NOTRE AUTRE MOI

(PART I)

Essay by Gustáv Murín


Après tous ces siècles, franchis par les animaux parvenus à cohabiter avec les hommes, ils étaient fondamentalement toujours restés eux-mêmes. En ce début de 21e siècle ce n‘ est plus le cas. Ils commencent à nous ressembler, et à un tel point déjà que parfois ils s‘ écartent de leur condition animale.

Le genre humain a une étrange particularité. Non content d‘ avoir ses propres problèmes, il se délecte encore de leur en ajouter d‘ autres.

Par exemple, il est évident que la décision d’alors de la première femme de Paul Mac Cartney de devenir végétarienne était purement son affaire. Mais elle en décida également à la place de son chat, qu’elle força à devenir aussi végétarien. Attitude imbécile que l’on ne cultive pas uniquement chez les Mac Cartney, mais qui nous est à tous, je le crains, dangereusement proche.

Chéri, est ce bien encore toi ?

Les animaux sont les chéris des amateurs d’animaux de compagnie. Tellement choyés que nous n’avons pas remarqué que de leur domestication procède leur humanisation.

L’hominisation a remplacé l’apprivoisement. Le comportement de nos animaux chéris nous ressemble toujours plus, de même que leurs maladies et jusqu’aux services que nous leur proposons.

Ce sont surtout les chiens et les chats, les représentants privilégiés de la domestication, et depuis des années, grâce à leurs maîtres, ils ne mangent plus n’importe quoi. Que diriez vous de « fines tranches en gelée et viande de bœuf », d’une « potée de viande de bœuf juteuse », ou encore de « fines tranches en sauce et viande de poule » ? Ce sont mot à mot les descriptions du contenu des conserves pour chien. Là où nous, êtres humains, devons rivaliser avec nos fameuses saucisses de Trencin aux haricots ?! Soit dit en passant, aux Etats-Unis, le propriétaire d’un chat dépense environ 252 dollars par an pour les conserves de nourriture. Les spécialistes en nutrition pour animaux domestiques (à savoir les nutritionnistes canins) vivent grâce à leurs préconisations des quantités quotidiennes de vitamines calibrées au regard de l’âge et du type de pensionnaire. Ainsi a t’on sorti un aliment appelé « Senior » pour chien d’âge avancé. Et même a-t-il été publié une étude sérieusement conduite portant sur la question de savoir si les chiens et chats placés, disposent, avec les conserves, d’assez de minéraux et de vitamines. A propos, les souris, aliment millénaire des chats, et les os, régime notoire des ancêtres des chiens, contiennent-ils assez de minéraux et de vitamines ? A vrai dire, nous dissertons sur quelque chose que nos chéris des villes ignorent depuis fort longtemps, leurs mères à quatre pattes ne leur ayant même pas lu de contes pour enfants.
De nos jours, l’offre de conserves ne se limite pas seulement aux saucissons et aux fromages de tête, mais d’après la station de radio B.B.C,. un certain Charles Craft produisait déjà, fin 19e. du Ketchup pour chien ! On dispose aussi de nourriture végétarienne, d’épicerie fine, d’aliments diététiques, et de nanan pour les gourmands Nos chiens chéris ne reviendront pas non plus bredouille des restaurants. En Autriche, en Italie et en Angleterre, vous trouverez à la carte un Menu dit pour chien, connu en France comme « Repas de chien ».Dans des gamelles avec l’inscription « Pour nos amis à quatre pattes », ils peuvent déguster du bœuf bouilli, du riz et des petits légumes. S’ils savaient parler, il est certain que d’aucuns demanderaient une nourriture à part. Et si d’aventure vous avez laissé votre chéri à quatre pattes à la maison, aucun problème ! Dans les restaurants branchés de Manhattan à New York, on vous emballe volontiers les reliefs de votre dîner, afin d’obliger votre chéri lorsque vous rentrez chez vous. Ainsi les animaux de compagnie peuvent s’offrir jusqu’aux spécialités de la cuisine internationale réservées aux êtres humains.

Au demeurant, certains animaux de compagnie sont nourris pratiquement uniquement avec de la nourriture artificielle .Leurs maîtres se contentent de granulés, avec lesquels il n’ y a aucune préparation, et qui se stockent aisément. Mais il se pourrait que cette façon non naturelle de se nourrir conduise à un comportement plus agressif ou tout au moins plus imprévisible de la victime de ce régime industriel.

Des services pour animaux, qui comblent les désirs des êtres humains ?

Il semble que nous transformions nos chéris complètement à notre image. Gilets tricotés, blousons imperméables, équipements de jogging et même petits bonnets pour les races d’intérieur, afin qu’elles ne prennent pas froid à l’extérieur- tout cela ne nous paraît déjà plus inhabituel. Mais à quoi leur sert-il alors d’avoir des poils ?

Les animaux domestiques, surtout les chiens, ont même des coiffeurs spécialisés ! On y utilise des champoings pour chats avec un pH adapté au pelage de chat. Un célèbre conteur américain Robert Fulghum dans un de ses essais pleins d’humour ; s’est arrêté sur le plus récent étalage d’assortiment y compris d’Eau de Cologne pour chiens. Et encore ignorait-il qu’en Slovaquie depuis 1998, on propose pour eux jusqu’à des horoscopes !

Dans la petite ville danoise de Malling s’est ouvert le premier cinéma pour chien. On y donne des films dans lesquels les héros principaux sont des animaux, des chiens essentiellement. Exemple, le film américain sur le Saint Bernard Beethoven. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, on a fabriqué des masques à gaz pour les chiens.

Il n’est pas rare non plus de donner des cadeaux aux animaux et d’organiser une fête pour leurs anniversaires. On peut commander aussi des massages et celui qui urine trop, peut recevoir des couches spéciales. A Prague j’ai eu l’honneur d’être présenté à une chatte qui était droguée, afin de ne pas pouvoir s’accoupler. Cette chatte passait toute sa vie dans l’appartement, prenait régulièrement des pilules contre ses fantasmes sexuels et, conséquence de cela, elle souffrait d’agoraphobie. Elle quittait l’espace libre pour se réfugier paniquée à la maison.

Pour ne pas avoir à sortir du tout ces animaux, certains maîtres plus paresseux ou plus débordés salueront certainement la possibilité d’installation d’un fitness en chambre pour chien. Au lieu de sa promenade régulière, leur chéri coure dans le séjour sur un rotopède canin.

Même la très sérieuse station de radio B.B.C. pendant l’Août étouffant de 1997, recommandait aux propriétaires de chats de leur passer, contre les grosses chaleurs, de la crème à bronzer sur les oreilles. En Janvier 1998, fut diffusée sur le réseau international, l’information selon laquelle en Australie les protecteurs de la nature distribuaient pendant les fortes chaleurs des esquimaux aux koalas, afin qu’ainsi ils se rafraîchissent. A noter que les koalas sont le symbole universellement reconnu de la Nature propre et originelle.


(to be continued)